Closet-Diary

FURTHER

http://closet-diary.cowblog.fr/images/couplewoodstock69.jpg
On m’a trop donné, bien avant l’envie. J’ai oublié les rêves et les mercis, toutes ces choses qui avaient un prix, qui font l’envie de vivre et le désir, et le plaisir aussi …
On m’a toujours tout donné avant même que j’exprime un souhait, toujours accepté mes moindres caprices, toujours pris en considération mes demandes. Mais voilà que tu arrives, avec ton insouciance et tes propres désirs, et que tu détruis ce système d’enfant gâtée. Je deviens une femme à l’importance secondaire. Voilà que j’apprends à passer après les cours, les amis, le foot, les soirées … Voilà que j’apprends à n’être qu’une personne parmi tant d’autres, qu’une partie de ta vie, quand je voudrais être ta priorité. Voilà, je suis comme tout le monde. Comme toutes ces filles qui se mettent à l’entière disposition d’un être qui ne voit rien, ne comprend rien, et s’en porte très bien. J’attends que ça change, que ça s’améliore, que tu ouvres les yeux sur une situation qui me fait mal mais contre laquelle je ne peux rien. J’attends que tu comprennes que ça ne pourra pas durer, que c’est trop dur, que c’est injuste. Oui, il est injuste que je souffre autant alors que tu souris à la vie. Aujourd’hui qu’est ce qui a changé ? Je suis toujours aussi mélancolique, j’écris toujours sur une vie amoureuse qui ne me satisfait pas, j’attends toujours l’événement clé de mon existence, la rencontre qui changera tout. Je me retourne sur l’année écoulée, m’arrête il y a pile un an, et je ne vois rien qui mérite d’être souligné, rien qui n’ai bouleversé le cours des choses. Alors on me dit qu’on est jeunes, qu’on a le temps, mais c’est faux. Personne n’a le temps. Il passe et s’enfuit, nous laissant amers et rongés par toutes ces années qu’on a laissé filer en pensant qu’on en avait encore tellement devant nous. Un jour on s’arrêtera pour souffler et on se rendra compte qu’on est passé à côté de notre histoire, qu’on a mal fait les choses parce qu’on les a laissé stagner, parce qu’on a trop attendu que la vie les fasse à notre place. A trop douter on finira par tout gâcher. Mais si je précipite tu finiras par t’enfuir, pour garder cette liberté qui ne te mènera nulle part. Pendant très longtemps j’ai moi aussi cru que la liberté était la base d’une vie, mais je sais aujourd’hui que c’est faux. La liberté, c’est des conneries. L’important c’est les attaches, les obligations, toutes ces contraintes qui ne sont au fond que des preuves de notre existence. Toutes ces choses que l’ont fait aujourd’hui parce qu’on y est forcé, nous serons heureux de les avoir demain, quand nous aurons compris que la vie est la même pour tout le monde, que les rebellions de notre adolescence ne peuvent pas constituer un idéal de vie. Nous ne sommes plus jeunes, nous sommes déjà à l’entrée d’une existence linéaire et c’est maintenant que les bons choix doivent se faire. Le bon choix pour moi c’est celui d’une vie responsable et structurée. Aujourd’hui je veux un quotidien que j’aurai choisi. Aujourd’hui je veux stopper cette adolescence qui me poursuit encore, je veux grandir, avec toi. Et je vomis sur l’excuse de l’insouciance de la jeunesse. Notre insouciance, ça fait bien longtemps que nous l'avons perdu.


Aucun commentaire n'a encore été ajouté !
 

Réagir à cette plainte

Note : Closet-Diary n'accepte que les commentaires des personnes possédant un compte sur Cowblog : vous devez obligatoirement être identifié pour poster un commentaire.









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://closet-diary.cowblog.fr/trackback/2961878

 

<< Soucis présents | 1 | 2 | 3 | 4 | Tristesses passées >>

Créer un podcast