http://closet-diary.cowblog.fr/images/IMG0066.jpg
C'est que ce soir là, quelque chose s'est brisé en moi. Je l'ai retrouvé comme les premiers temps : rieur, insouciant, heureux. Ce qui fût douloureux, c'est qu'il était heureux sans moi. Il n'avait plus besoin de moi, plus envie d'être avec moi, les autres lui suffisaient. Ce qui fût triste, c'est qu'il n'ai pas pensé à moi de la soirée, qu'il ne n'ai pas regardé de la soirée, que j'aurai pu partir, mourir, il ne s'en serait sûrement pas rendu compte. Perdu dans les vapeurs d'alcool, dans les palliatifs que la société offre aux personnes perdues. Il a toujours ce besoin de se mettre dans des états seconds au milieu de ses ivrognes d'amis, de passer des nuits blanches à vomir, de se réveiller avec des migraines et des blackout, or ce n'est plus mon cas. Triste schéma d'un couple qui évolue séparément. Je voudrais que l'attention qu'il me porte grandisse en même temps que notre relation s'allonge, mais il préfère toujours ses soirées étudiantes à ma chambre accueillante. Il veut les avantages d'une vie de couple, et ceux d'une vie de célibataire. Le beurre, et l'argent du beurre. S'amuser, tout en sachant que je suis là dés qu'il le souhaite, dés qu'il en a besoin. Voilà, il ne veut faire aucun effort, que la vie aille dans son sens, que l'on acquiesce à chacune de ses demandes, que l'on se soumette à sa volonté, qu'on le " comprenne ". Mais je ne le comprends plus du tout ... Je voudrais lui dire que nous n'avons plus rien en commun, que nous devrions nous séparer, que nous n'avançons pas sur la même route, mais c'est si compliqué de tourner les pages de la vie. Je voudrais, j'aimerai ... Mais je n'ai pas le courage.