Closet-Diary

FURTHER

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Voilà que tu me prends mes nuits. Tu refuses de me laisser trouver le repos dans le sommeil, tu me tortures à chaque instant. Je suis fatiguée et pourtant, je ne trouve pas la paix. Je rumine toute cette histoire, toutes nos conversations, tout nos non-dit et toutes nos fautes, autant les tiennes que les miennes. Un jour tu m’as dit que  si ça avait duré entre nous, c’est parce que j’avais compris que je ne devais pas te mettre en cage. C’est sûrement parce qu’aujourd’hui j’essaye de le faire que tout s’effondre. J’en viens à penser que je suis responsable de notre échec. Peut-être que je me suis emportée. Oui, j’ai paniqué. On s’éloigne tellement qu’on ne se comprend même plus. On ne se connaît plus. On ne sait plus se parler, si on l’a déjà su un jour. Pourtant tu me manques. Mes pensées tournent en rond, bloquées sur ton image, ta voix, et tous nos souvenirs. Les bons. Ceux qui font regretter d’avoir voulu tourner une si belle page. La plus belle sûrement qu’il m’est jamais été donné de vivre. J’aimerai n’avoir jamais su, que tu ne m’ais jamais déçu. J’aimerai te regarder avec la même fierté qu’avant, affirmer avec conviction que tu m’es fidèle. J’aimerai te dire encore qu’on s’aimera toute la vie, qu’on aura des enfants qu’on regardera grandir ensemble, qu’on vieillira ensemble. J’aimerai croire encore à tout ça. J’aimerai encore sourire bêtement quand tu me dis que tu m’aimes, mais les doutes m’en empêchent. Ils flottent au dessus de moi à chacune de tes phrases. Je voudrai que tu me prouves qu’il n’y a que moi, que tu ne regardes que moi, que tu ne penses qu’à moi, que tu ne sois qu’à moi. Je voudrai tant de choses que tu ne donnes pas. Surtout, je voudrai que tu sois là, que tu me prennes dans tes bras et que tu m’embrasses le front. Alors je veille, comme si j’attendais ton arrivée. Je passe mon temps à t’attendre, car tu es la seule chose qui m’importe, mon merveilleux amour perdu.

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Encore des larmes qui coulent et que personne ne sèche. Encore des larmes pour un être qui a anéantie ma vie sociale, qui a bousillé mes amitiés, écrabouillé mon cœur. Des larmes parce qu’il est parti. Par ma faute il s’est enfuit. Loin, si loin de moi et de mon amour. Des larmes parce que je souffre. Je souffre d’être si seule dés qu’il quitte ma vie. Pourquoi laisse t-il un si grand vide dans mon existence ? Pourquoi suis-je incapable de vivre sans lui ? Où sont mes amis ? Tous ces gens qui ont traversé ma vie avant, et qui n’en font plus parti, ça m’attriste. Ça me renvoi à la vérité, la dure réalité : je suis seule. J’ai fait converger toutes mes pensées, toutes mes actions, toutes mes envies vers une seule et même personne, croyant qu’elle ne me décevrai jamais, qu’elle ne me quitterai jamais. Je mets ça sur le compte de la naïveté du premier amour, de l’insouciance des premiers émois, et ça me tue davantage. Comment ai-je pu être si stupide ? J’ai effacé de mon esprit des années et des années de souvenirs et de camarades. Et, à vingt-et-un ans, j’ai peur de la solitude. J’ai peur d’être seule avec moi-même, seule avec l’intransigeance de mon cœur. Je me dénigre, je me rabaisse, je me déteste. Ne suis-je bonne qu’à faire des mauvais choix, qu’à me tromper sans cesse ? Pourquoi n’ai-je rien qui rende ma vie belle ? Je réfléchis et je pleure. Tout au long de mon parcours je n’ai été que doutes et échecs. Esprit versatile et impulsif. Ai-je eu tord de laisser partir l’amour de ma vie ? En voulant arrêter mes petites douleurs j’ai également supprimé tout mon bonheur, ne laissant en moi qu’une atroce souffrance. J’ai sacrifié ma seule source de joie pour me protéger d’une trahison hypothétique. Je me suis libérée pour mieux m’enterrer. Et lui va vivre, s’épanouir, retrouver tout ce qui lui a manqué pendant que nous étions ensemble : la tranquillité, les soirées arrosées, la liberté. Tout ce qui pour moi est devenu un supplice. La liberté, je n’en veux plus, je n’en ai plus besoin. Pourtant je dois tout reconstruire, tout remanier pour à nouveau exister. Exister par moi-même. Redevenir un individu, oublier que j’étais un couple, que j’étais deux, et que c’était bien. Reculer, pour mieux sauter. Recommencer, et avancer.

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