Closet-Diary - FURTHERhttp://closet-diary.cowblog.frClose to the edge, down by the river .CowblogfrSun, 06 Feb 2011 14:47:43 +0100180http://closet-diary.cowblog.fr/point-a-la-ligne-3084477.htmlPoint à la ligne. Je retiens mes larmes. Comme si ne pas pleurer signifier être plus forte, avoir fait le bon choix. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’empêche ma tristesse de paraître. Je sais, au fond de moi, qu’aujourd’hui on est allé trop loin. On aurait du stopper cette mascarade avant d’en arriver à la tristesse et la colère. Je n’ai jamais réussi à digérer la trahison et les mensonges. Je tente d’oublier, d’effacer de mes pensées, mais ça revient sans cesse : la peur, le doute, les craintes ne sont pas compatibles avec l’amour. A chaque sortie j’ai peur qu’il me trompe. Je ne supporte plus qu’il parle, regarde ou pense à une fille. Il m’a déjà montré qu’il pouvait plaire à d’autres, qu’il pouvait partir avec une autre, plus laide, bien plus conne, mais qu’importe c’est une autre. Et même s’il jure qu’il ne me trompera pas, qu’est ce qui me le prouve maintenant que ses actes ont démonté le contraire ? Alors j’ai lâchement fuit. Je me suis éloigné pour mieux comprendre, comment on en est arrivé là … Comment d’une vie de couple frustrée, dans laquelle on ne faisait qu’attendre de se voir, de se toucher, de s’embrasser, on a pu passer à une vie d’étouffement, où on ne peut plus se parler sans crier, sans pleurer, sans partir ? Et comment a-t-il pu me laisser partir ? On s’est trompé, comme tant d’autres couples qui se pensent fusionnels avant de se découvrir si différents qu’ils ne se comprennent pas. On ne se comprend pas. Il ne comprend pas qu’il me blesse, à chaque fois qu’il m’abandonne pour aller s’amuser, entouré de filles plus salopes les unes que les autres. Des filles qui boivent, et s’offrent dans les pelouses ou voitures environnantes. Je ne peux plus le suivre. Je ne fais plus partie de ses filles. Je ne fais plus partie de ce monde de débauche inutile qui ne mène à rien d’autre qu’au mal être. Alors s’il ne change pas, s’il n’évolue pas, s’il ne comprend pas que j’ai besoin de plus de preuves d’attachement et de fidélité, plus de preuves d’amour, à quoi bon s’acharner ? Je ne saurais pas vivre ma vie avec un homme qui va se miner la gueule trois ou quatre fois par semaine, qui rentre à deux heures du matin ivre mort, qui me pourris mes dimanches calmes avec ses retours d’excès de la veille. Je ne pourrais toute ma vie me demander où il est, ce qu’il fait, avec qui, et surtout pourquoi ? Pourquoi préfère-t-il boire jusqu’à l’aube plutôt que de passer la nuit avec moi ? Est-ce que c’est le fait de m’avoir à ses côtés tous les soirs de la semaine qui le rend si indifférent ? Je n’existe plus. Je ne suis plus que la pauvre femme qui attend sagement que son homme déloyal rentre au bercail. Et je ne veux pas être cette femme. Je veux qu’on me fasse rêver, et s’il n’y arrive pas c’est parce qu’il ne connaît pas.
J’aimerai que tout redevienne comme avant. Le début, avec les papillons dans le ventre, les étoiles dans les yeux, toutes ces conneries qui font qu’on en veut encore. L’insouciance des premiers temps, où je n’avais pas peur qu’il me trompe, où j’avais confiance en lui, en moi, en nous. Tout s’efface petit à petit. Le temps fait son œuvre et tout terni. Et je me retrouve chez ma mère, à pleurnicher une nouvelle fois sur une vie merdique, pétard à la bouche, musique triste en fond sonore, et toujours les mêmes putains d’arbres qu’il y a onze ans devant les yeux. Retour à la case départ.]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-3084477.htmlSun, 06 Feb 2011 14:47:00 +0100http://closet-diary.cowblog.fr/point-a-la-ligne-3084477.html
http://closet-diary.cowblog.fr/can-t-loose-the-sadness-3080299.htmlCan't loose the sadness La vie est dure, éprouvante, mesquine. Je me bas chaque jour pour rester à flot, mais les vagues violentes des épreuves, déceptions, échecs, m'entrainent inlassablement vers le fond. Je voudrais reprendre de zéro, réécrire la majeure partie de ma vie, pour changer mon avenir. Je me retrouve face à un mur, infranchissable sans les outils que j’ai oublié en cours de route, et je panique à l’idée de rester bloquée à ses pieds, en voyant grimper toutes les personnes autour de moi. Une fois encore je me sens arrêté sur le bord du chemin, perdue, sans aucune foutue personne pour tendre la main, même les plus proches. Quand on est dans la merde, on y est seul. Et c’est ce que je suis aujourd’hui, seule. Seule face aux soucis, aux angoisses, aux questions, aux larmes. Je me console en bavant mon mal être, en le faisant ressortir par tous les moyens possibles ; mais ce que je voudrais réellement c’est une personne pour m’écouter, acquiescer mes propos et me prendre dans ses bras, sans jugement, sans critiques, juste par amour. Il me faudrait du calme, des silences, de la tendresse, un apaisement que je ne trouve plus nulle part. J’angoisse, à chaque minute, de tout voir se détruire autour de moi. J’ai si peur de briser mon couple que j’accélère le processus, espérant que les choses se passent vite, que si tout doit s’effondrer cela soit rapide. Et puis à quoi bon rester avec quelqu’un par habitude ? On devient des fantômes l’un pour l’autre, on se frôle sans jamais se toucher, on se parle sans jamais s’écouter, on se regarde sans jamais se voir vraiment. On s’éteint peu à peu, lassé d’un amour plat et refroidit. Je le vois, mais je ne sais que m’en attristé, m’en énervé, sans jamais rien arranger. Si seulement tout redevenait comme avant ; Avant l’emménagement, avant le travail, les problèmes d’argent, le manque de temps, les disputes, les trahisons, les petits défauts invisibles au début, qui deviennent gênant au fil des ans. Le temps qui passe ne nous rate pas, il appuie là où ça fait mal, pour qu’on comprenne que plus rien ne sera jamais comme avant, que les bonheurs passent et que les problèmes s’enchainent. C’est ça l’enfer : le temps qui passe. Je ne sais pas pourquoi j’ai si peur. Je ne sais pas pourquoi je rate tout ce que j’entreprends. Je dois souffrir d’un mal chronique qui me pousse à l’échec, qui m’empêche d’accomplir la moindre entreprise. Je rate mes études, je rate mon permis, je rate ma vie de coupe, je rate ma vie que je laisse courir en la regardant s’effilocher. Et j’en ai marre de ne savoir que me lamenter, pleurnicher sur des feuilles blanches que personne jamais ne verra. Je voudrais de la force, du courage. Le courage de tout plaquer et tout recommencer. Reculer pour mieux sauter, dans une toute autre trajectoire. Je voudrais que la tristesse me quitte, mais elle me colle à la peau. Je ne sais plus sourire sans larmes au fond du cœur. J’aimerai parfois vomir mes angoisses, qu’elles me quittent enfin, que je sois libérée. Au lieu de ça je me répands, je m’exhibe pour mieux me voir, pour pouvoir m’analyser. Je suis un cas clinique de mon propre laboratoire. Un jour, je me comprendrai enfin.]]>http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-3080299.htmlSat, 22 Jan 2011 17:58:00 +0100http://closet-diary.cowblog.fr/can-t-loose-the-sadness-3080299.htmlhttp://closet-diary.cowblog.fr/les-parois-de-ma-vie-sont-lisses-je-m-y-accroche-mais-je-glisse-lentement-vers-ma-destinee-3056135.htmlLes parois de ma vie sont lisses, je m'y accroche mais je glisse lentement vers ma destinée.http://closet-diary.cowblog.fr/images/monetimpressionbig.jpg
Papa,
Je voudrais te parler. J’ai tellement de choses qui pèsent sur mon cœur, tellement de regrets que j’aimerai que tu pardonnes. Je m’excuse. Je m’excuse de n’avoir jamais été là. Je m’excuse d’avoir été une adolescente si égoïste, si peu consciente que mon père pouvait mourir du jour au lendemain. J’ai tellement besoin que tu me dises que tu ne m’en veux pas, que j’étais trop jeune pour comprendre, que toute cette histoire de divorce m’avait juste fait oublier l’importance que tu avais à mes yeux. J’avais tellement de tristesse et de haine en moi. Tu m’avais abandonné et j’ai voulu te punir, mais j’ai eu tord. Tu aurais pu mourir ce jour là, et jamais, jamais tu n’aurai su que tu compte plus que tout pour moi. Je m’excuse de ne pas avoir été la fille idéale, mais j’ai toujours tout fait pour te rendre fière, pour que tu n’ais pas honte de moi. Surtout, je m’excuse de ne pas avoir compris plus tôt que tu n’étais pas le méchant de l’histoire, que la vie apporte des changements, que l’amour ne dure pas toujours. J’étais si immature, je ne connaissais pas tout ça, je ne pouvais pas savoir tout ce qui se cachait derrière les larmes de maman. Je suis triste aujourd’hui, je suis triste que nous n’ayons plus la même relation. Je regrette que ce divorce nous ait éloignés, je regrette d’être si froide mais je te ressemble. On est si proches tu sais, on est pareils tous les deux. Parfois je me regarde dans le miroir et je te vois, je me surprends même à parler comme toi. J’ai peur de ne pas avoir le courage, ni le temps, de te dire tout ça. J’espère que tu le devine, que tu te rends compte que je t’admire énormément, depuis toujours. Tu n’as pas toujours été parfait, mais moi non plus, et je comprends aujourd’hui que la perfection est impossible, que quoi qu’on fasse, de quelque manière que ce soit, on ne peut pas être sûr qu’on ne blessera pas les gens. Je m’excuse de ne pas être venu à l’hôpital, de ne pas t’avoir tenu la main pendant cette terrible épreuve, de ne pas t’avoir montré que je tiens à toi et que je serai toujours là. Je regrette de ne pas t’avoir soutenu, de ne pas t’avoir plus écouté, d’avoir voulu m’émanciper d’une éducation que je pensais illégitime. Je ne voulais pas t’écouter parce que tu n’étais plus là. Tu nous avais quitté alors tu n’avais plus ton mot à dire. Pardonne-moi d’avoir fait ça. Pardonne-moi d’avoir voulu t’effacer de ma vie. J’ai été ingrate. Tu as toujours tout fait pour ma sœur et moi, tu nous a tojours tout donné et j’aurai du, j’aurai tellement du t’en remercier. Saches que désormais je sais, et je te remercie du fond de mon cœur de m’avoir toujours poussé vers le meilleur, de m’avoir toujours donné tout ce que je voulais, en te privant parfois. Toi et maman avez été les piliers de ma vie, vous m’avez permis d’être ce que je suis aujourd’hui et je vous en remercie. Je m’excuse de ne pas savoir te parler, de ne l’avoir jamais su. Je m’excuse de t’avoir fait souffrir, de t’avoir fait pleurer et je te pardonne d’avoir fait de même avec moi. Etre parent ce n’est pas facile, je m’en rends compte aujourd’hui, et tu t’en es très bien sorti. Je voudrai pouvoir tout te dire, pour que tu me prennes dans tes bras et me dise que tu me pardonne, que tu ne m’en veux pas, que tu ne m’en as jamais voulu. Peut-être qu’alors je pourrais arrêter de pleurer à chaque fois que je repense à ça, à chaque fois que je pense à toi, à ta maladie, à ce qu’il se passerait si demain tu n’étais plus là. Je t’aime papa, je t’aime plus fort que n’importe qui autour de toi. Je t’aime autant que je t’admire, toi mon père, l’homme de ma vie, pour toujours. Je t’aime.]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-3056135.htmlSat, 06 Nov 2010 16:44:00 +0100http://closet-diary.cowblog.fr/les-parois-de-ma-vie-sont-lisses-je-m-y-accroche-mais-je-glisse-lentement-vers-ma-destinee-3056135.html
http://closet-diary.cowblog.fr/sorrow-3017550.htmlSorrowhttp://closet-diary.cowblog.fr/images/claudemonetsaulespleureursaucoucherdusoleil.jpg
Voilà que tu me prends mes nuits. Tu refuses de me laisser trouver le repos dans le sommeil, tu me tortures à chaque instant. Je suis fatiguée et pourtant, je ne trouve pas la paix. Je rumine toute cette histoire, toutes nos conversations, tout nos non-dit et toutes nos fautes, autant les tiennes que les miennes. Un jour tu m’as dit que  si ça avait duré entre nous, c’est parce que j’avais compris que je ne devais pas te mettre en cage. C’est sûrement parce qu’aujourd’hui j’essaye de le faire que tout s’effondre. J’en viens à penser que je suis responsable de notre échec. Peut-être que je me suis emportée. Oui, j’ai paniqué. On s’éloigne tellement qu’on ne se comprend même plus. On ne se connaît plus. On ne sait plus se parler, si on l’a déjà su un jour. Pourtant tu me manques. Mes pensées tournent en rond, bloquées sur ton image, ta voix, et tous nos souvenirs. Les bons. Ceux qui font regretter d’avoir voulu tourner une si belle page. La plus belle sûrement qu’il m’est jamais été donné de vivre. J’aimerai n’avoir jamais su, que tu ne m’ais jamais déçu. J’aimerai te regarder avec la même fierté qu’avant, affirmer avec conviction que tu m’es fidèle. J’aimerai te dire encore qu’on s’aimera toute la vie, qu’on aura des enfants qu’on regardera grandir ensemble, qu’on vieillira ensemble. J’aimerai croire encore à tout ça. J’aimerai encore sourire bêtement quand tu me dis que tu m’aimes, mais les doutes m’en empêchent. Ils flottent au dessus de moi à chacune de tes phrases. Je voudrai que tu me prouves qu’il n’y a que moi, que tu ne regardes que moi, que tu ne penses qu’à moi, que tu ne sois qu’à moi. Je voudrai tant de choses que tu ne donnes pas. Surtout, je voudrai que tu sois là, que tu me prennes dans tes bras et que tu m’embrasses le front. Alors je veille, comme si j’attendais ton arrivée. Je passe mon temps à t’attendre, car tu es la seule chose qui m’importe, mon merveilleux amour perdu.]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-3017550.htmlMon, 12 Jul 2010 02:01:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/sorrow-3017550.html
http://closet-diary.cowblog.fr/rebirth-3017136.htmlRebirth
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Encore des larmes qui coulent et que personne ne sèche. Encore des larmes pour un être qui a anéantie ma vie sociale, qui a bousillé mes amitiés, écrabouillé mon cœur. Des larmes parce qu’il est parti. Par ma faute il s’est enfuit. Loin, si loin de moi et de mon amour. Des larmes parce que je souffre. Je souffre d’être si seule dés qu’il quitte ma vie. Pourquoi laisse t-il un si grand vide dans mon existence ? Pourquoi suis-je incapable de vivre sans lui ? Où sont mes amis ? Tous ces gens qui ont traversé ma vie avant, et qui n’en font plus parti, ça m’attriste. Ça me renvoi à la vérité, la dure réalité : je suis seule. J’ai fait converger toutes mes pensées, toutes mes actions, toutes mes envies vers une seule et même personne, croyant qu’elle ne me décevrai jamais, qu’elle ne me quitterai jamais. Je mets ça sur le compte de la naïveté du premier amour, de l’insouciance des premiers émois, et ça me tue davantage. Comment ai-je pu être si stupide ? J’ai effacé de mon esprit des années et des années de souvenirs et de camarades. Et, à vingt-et-un ans, j’ai peur de la solitude. J’ai peur d’être seule avec moi-même, seule avec l’intransigeance de mon cœur. Je me dénigre, je me rabaisse, je me déteste. Ne suis-je bonne qu’à faire des mauvais choix, qu’à me tromper sans cesse ? Pourquoi n’ai-je rien qui rende ma vie belle ? Je réfléchis et je pleure. Tout au long de mon parcours je n’ai été que doutes et échecs. Esprit versatile et impulsif. Ai-je eu tord de laisser partir l’amour de ma vie ? En voulant arrêter mes petites douleurs j’ai également supprimé tout mon bonheur, ne laissant en moi qu’une atroce souffrance. J’ai sacrifié ma seule source de joie pour me protéger d’une trahison hypothétique. Je me suis libérée pour mieux m’enterrer. Et lui va vivre, s’épanouir, retrouver tout ce qui lui a manqué pendant que nous étions ensemble : la tranquillité, les soirées arrosées, la liberté. Tout ce qui pour moi est devenu un supplice. La liberté, je n’en veux plus, je n’en ai plus besoin. Pourtant je dois tout reconstruire, tout remanier pour à nouveau exister. Exister par moi-même. Redevenir un individu, oublier que j’étais un couple, que j’étais deux, et que c’était bien. Reculer, pour mieux sauter. Recommencer, et avancer.]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-3017136.htmlSat, 10 Jul 2010 11:51:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/rebirth-3017136.html
http://closet-diary.cowblog.fr/reconsideration-3013855.htmlReconsiderationhttp://closet-diary.cowblog.fr/images/milesdavis.jpg
Comme un grand chamboulement dans mon esprit, un tsunami de sentiments, de doutes et de rancœur. C’est quoi l’Amour ? C’est comment d’être amoureux ? Est-ce que c’est réellement cette souffrance, ce manque, ces angoisses ? Est-ce que c’est la douleur de douter sans cesse ? Mon cœur se serre dés qu’il s’éloigne, il brule lorsqu’il s’amuse loin de moi, entouré de filles légèrement vêtues, tous ivres et heureux de vivre. Moi je m’isole, je m’enterre dans une chambre rouge, vide, triste, seule avec mon pétard comme un ivrogne s’accroche à sa bouteille. Je me dissous intérieurement lorsqu’il retarde nos retrouvailles, qu’il rate mon anniversaire, qu’il me renvoie à la deuxième place de ses priorités. Les amis, la famille, le travail, toutes ces choses qu’il affectionne et qui me tue à petit feu. Toutes ces filles qui ne sont que de bonnes amies, mais qui pourraient si vite devenir plus que ça. Un simple sourire, un simple contact, une simple entente parfaite, et tout ce qu’on a tenté de construire depuis deux ans s’écroulerait comme une maquette en allumette. Parce qu’il est faible, et que notre histoire est branlante, seulement retenue par un filet d’affection et d’habitudes. Je m’inquiète, je rumine chacune de ses phrases, chacun de ses gestes, pour voir apparaître enfin la solution, l’acte malheureux, la parole de trop, celle qui fera tout basculer. Je suis triste de voir ce que nous sommes devenus : deux êtres enchaînés par les obligations, étouffés par mes revendications. Je voudrais que tout soit comme avant, qu’il n’ait jamais dérapé et que je puisse à nouveau lui faire confiance. Je me bousille à prendre sur moi des choses que je devrais lui hurler, lui envoyer en pleine tête pour qu’il comprenne, qu’il change, qu’il se consacre à moi, mais c’est impossible. Il veut tant s’amuser qu’il me fuit, qu’il m’oublie, au profit de petites garces qui s’enivrent la culotte à l’air. Comment retrouver la saveur du début ? Est-ce que ce n’est pas inquiétant de se poser cette question au bout de seulement deux ans ? Qu’en sera-t-il dans dix ans ? Pourra-t-on tenir plus de temps ?

 

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http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-3013855.htmlWed, 30 Jun 2010 11:13:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/reconsideration-3013855.html
http://closet-diary.cowblog.fr/how-to-write-about-happiness-2992986.htmlHow to write about happinesshttp://closet-diary.cowblog.fr/images/Barjavelr.jpg
Une vague de souvenirs heureux à la vue de son visage, si parfait, synonyme de bonheurs passés. Une chaleur dans le creux du ventre, du rouge aux joues et ce sourire, si niais, si simple, si révélateur. Comme il a ravivé avec sa seule présence des sensations enfouies, que j’ai toujours voulu oublier. Comme c’est dur d’avoir en face de soi un être que l’on a manqué, une histoire que l’on a gâché. J’ai des doutes et des regrets plein la tête. Est-ce que je ne suis pas en train de me tromper, de me perdre dans la facilité ? Enigmatique alter ego qui créé en moi des montagnes de délices et d’admiration, il m’inquiète car il détient le pouvoir. Le pouvoir de m’avoir, si facilement, si rapidement. Avec un seul de ses regards il chamboule mon cœur. Constante du temps qui passe, toujours dans un coin de mon esprit, quoi qu’il arrive, il est l’amour de ma vie. La passion si dévorante qu’elle effraie, qu’elle intrigue, qu’elle semble irréelle. J’ai eu tant envie de le toucher, juste lui prendre le bras, caresser son visage, poser mes lèvres sur les siennes, le serrer contre moi, lui dire qu’il m’avait manqué, que je l’attendais depuis tout ce temps, qu’il est toujours celui que je voyais sur les photos, que je voulais connaître, que je voulais posséder, que j’ai aimé et que j’aime toujours, que c’est plus fort que moi, je ne sais pas l’oublier. Mais il est trop tard, ou trop tôt je ne sais pas. Le Monde nous sépare mais la vie nous garde unis, par la pensée. Inexplicable, indéfinissable, il est l’élément clé de mon cœur.]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-2992986.htmlTue, 04 May 2010 20:01:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/how-to-write-about-happiness-2992986.html
http://closet-diary.cowblog.fr/how-to-destroy-a-relationship-2990931.htmlHow to destroy a relationship
S’ouvrir à l’amour c’est risquer de laisser entrer la douleur, la déception, la trahison. La chute libre, du sommet de la dévotion aux abîmes de la haine. La claque, en pleine poire, en plein cœur, en plein vol. Lui à qui j’ai tout donné, de mon cœur, mon corps, mon temps, mon argent, mes pensées les plus futiles ; il a menti. Comme un adolescent effrayé de se retrouver seul, il a papillonné, flirté, gardé sous le coude quelques filles emmourachées. Et moi, je paye le prix de la confiance bradée aujourd’hui. On ne connaît jamais vraiment les autres, on ne sait jamais ce qu’il se passe dés que l’on tourne le dos, dés que l’on ferme les yeux. Quelle sensation de culpabilité en moi. La bêtise humaine, croire que l’Homme est fondamentalement bon, alors qu’Hobbes avait raison : L’Homme est un loup pour l’Homme. De doutes en désillusion, en trahison, en abandon, la vie n’est faite que de chutes douloureuses. Deux ans de mensonges, et pour quoi ? Pourquoi se dire amoureux ? L’Amour n’a plus aucune valeur, il se dilapide dans les voix de milliards de personnes fausses, qui ne savent pas ce qu’elles disent, uniquement car elles veulent obtenir quelque chose : de l’attention, de la tendresse, du sexe, de l’argent, de la notoriété. Des générations de tromperies et de mesquineries. Jamais je n’aurai du vouloir déroger à la règle. Pauvre naïve que je suis, l’esprit rongé par le romantisme, les amours passionnels qui n’existent que dans les films. Je m’apitoie sur mon sort, je pleurniche lamentablement pour un homme, un enfant, qui ne sait pas ce qu’il veut. Les choix sont si durs que plus personne ne veut en faire, pourtant c’est le fondement de la vie. Le choix. Quand on choisit une personne, on fait le choix d’oublier toutes les autres. La loyauté, voilà ce qui met essentiel. Comment refaire confiance maintenant ? Le chemin vers le pardon est long, entravé de haine et de rancœur. Comme arrêter la douleur ?]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-2990931.htmlWed, 28 Apr 2010 16:10:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/how-to-destroy-a-relationship-2990931.html
http://closet-diary.cowblog.fr/une-rose-au-paradis-2986266.htmlUne rose au paradishttp://closet-diary.cowblog.fr/images/TourdhorizondeshippiesIbizaKaboulGoaKatmandou.jpg
Quand, la fameuse nuit de l’auberge au bord de la Loire, elle avait conduit Jonas jusqu’à elle, à l’instant où elle l’avait senti entrer doucement en elle, elle avait su que ce serait le miracle. Et lui, entre l’instant où il avait commencé d’entrer et celui où il était arrivé au fond de la profondeur d’elle, il avait vécu les sept jours de la création. Et lorsqu’il fut là, il n’y eu plus rien de lui qui existât que cette petite ronde partie de lui au bout de lui au milieu d’elle, lui tout entier en cette extrémité qui touchait et qui sentait, et qu’elle tenait enfermée dans le creux de son corps. Il aurait voulu ne plus jamais bouger, mais le grand mouvement universel était monté en lui par les racines, et il s’était mis, lentement, à reculer, à revenir, à explorer, avec précaution, il avait peur de casser des choses… Et dans la nuit chaude de ce monde inconnu où il était entré, il avait délivré, pour elle, du bout de lui-même, des joies miraculeuses, interminables, inimaginables, dont elle ne soupçonnait même pas qu’elles pussent exister… Elle n’y croyait pas… ce n’était pas vrai !... ce n’était pas possible !... Jamais !... Jamais !... Toi ! Toi ! Toi !... C’est ainsi qu’elle avait commencé à lui parler, sans entendre ce qu’elle disait, mais plus rien ne pouvait être ridicule. Elle avait parlé, puis elle avait gémi, crié, puis elle s’était tue. Quand il s’était retiré, ébloui et reconnaissant du bonheur qu’il avait donné et de celui qu’il avait reçu, il l’avait laissé comblée et apaisée comme la mer ensoleillée, emplie dans toute sa chair de la splendeur des étés, celle dont sont gorgés les pêches et les blés. Et elle n’avait plus jamais eu froid ni soif ni peur de rien. Et lui s’était toujours approché d’elle avec le même émerveillement et la même douceur.

R. Barjavel

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http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-2986266.htmlWed, 14 Apr 2010 00:08:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/une-rose-au-paradis-2986266.html
http://closet-diary.cowblog.fr/falling-in-love-2986259.htmlFalling in love
Foxe n’avait jamais pu se faire à l’idée qu’il devrait, à chaque fois, repartir. A chaque départ elle déformait son visage en une moue boudeuse, sourcils froncés, et disait d’une voix d’enfant : « Reste avec moi … » Parfois, elle jouait de ses charmes de femmes pour le retenir quelques heures de plus, l’épuiser et le voir se rendormir docilement dans son lit. Mais il ne restait jamais. Bien sûr il revenait toujours, mais ce n’était pas pareil. Ce qu’aurai voulu Foxe, c’était un homme toujours présent. Un homme qui la câlinerai à chacun de ses réveils, qui lui ferai l’amour sensuellement lorsqu’elle s’éveillerai d’humeur coquine, qu’elle pourrait embrasser avant de commencer sa journée de labeur, et qu’elle pourrait embrasser à nouveau à son retour, qui partagerai ses longues soirées et qui comblerai ses nuits froides. Elle n’avait de ses envies qu’un bref aperçu lorsqu’il pouvait, et lorsqu’il voulait bien venir répondre à ses attentes. Quelles magnifiques brèves d’amour elle avait alors ! Comme il était doux, et attentionné, et si beau lorsqu’il s’étendait nu, après leurs ébats. Elle ne pouvait cesser alors de le caresser, le palper, le mordre, le griffer, mais surtout de l’embrasser, partout, à chaque seconde, ne lui laissant aucune minute de répit. Il était l’amour parfait dont elle n’avait même jamais rêvé, l’ange tombé du ciel qu’elle n’avait pas espéré. Bien sûr elle savait que l’amour brouille l’esprit et qu’il est éphémère, mais elle était au dessus de ça. Lui, son amour, son magnifique premier amour, le seul et l’unique, il était plus incroyablement important que tout ce qui avait pu lui arriver jusqu’à maintenant. Les nuits passées dans ses bras, emboités l’un dans l’autre, sa main posée délicatement sur son sein, étaient plus belles que toutes les nuits précédentes. ]]>
http://closet-diary.cowblog.fr/commentaires-2986259.htmlTue, 13 Apr 2010 23:42:00 +0200http://closet-diary.cowblog.fr/falling-in-love-2986259.html